[FANFIC] Les mini-Fanfics de ArseniK

Année 2552, A bord du Pillar of Autumn.

Le vaisseau tremble de tout son être. Les parois raisonnent de sons métalliques et indescriptibles. Des portes défoncées, des canalisations percées et des fils électriques coupés recouvrent le sol de la station. Des ombres illuminées par des épées à énergie se déplacent furtivement dans les couloirs jonchés de cadavres humains.

Un groupe de marines tente tant bien que mal de se défendre des attaques de ses agresseurs, en lançant des grenades à travers le couloir étroit en face d'eux. Mais un élite parvient à se faufiler à travers les explosions et empale vigoureusement avec sa lame un marine prit au dépourvu. Une giclée de sang éclaboussa le reste du groupe, aveuglé par la pureté de la lame mortelle du Sangheili. Les marines se précipitèrent dans une salle immense à proximité de leur précédente position. L'un deux appuya fermement sur le bouton de fermeture de la porte blindée. Mais la pointe scintillante de l'épée de l'agresseur coupa les verrous de la porte d'un seul coup vigoureux. Elle se rouvrit pour laisser apparaître au milieu de l'encadrement l'élite bleu métallisé au yeux brillants de violence et de meurtre.

Les marines reculèrent lentement, mais ils savaient qu'ils étaient arrivés au bout de la salle. Ils étaient dès lors à la merci du Sangheili. Il leva sa main serrée sur la poignée de son arme pour faire débuter le massacre insufflé par son fanatisme religieux. Mais brusquement, ses yeux s'écarquillèrent et il lâcha un cri de douleur, ressentit par les os du groupe apeuré et étonné. Le Sangheili s'écroula lourdement sur le sol. Une silhouette imposante et rassurante se démarquait de l'embrasure monotone du sas. Les soldats se relevèrent lentement pour contempler leur sauveur. Un sourire s'esquissait sur leur visage parsemé de tâches rougeoyantes.

« Allons-y marines, finissons le combat. » Lâcha John en disparaissant dans le couloir ténébreux suivit par la troupe.

On parle beaucoup de lui dans la station Le Caire, mais on ne le voit pas.

Un être sournois et meurtrier rôde dans la pénombre créée par les recoins et les ponts de la station. Toute les nuits, de nouvelles victimes apparaissent, éventrées sauvagement et baignant dans leur sang rouge vif déversé par les veines tranchées et les organes mutilés des malheureuses victimes.

On ne le voit pas, mais il est là, guettant chaque mouvement du personnel apeuré, et traquant sa proie, attendant qu'elle entre dans une passerelle sombre, où les cris étouffés passent inaperçus jusqu'au lendemain du massacre.

Plusieurs marines furent engagés pour déloger « l'éventreur » comme ils le surnomment, mais tous perdirent la vie dans une affreuse tuerie.

« Laissez-moi tranquille ! Cria un marine au visage d'un coéquipier, vous allez l'attirer ici ! » Ses yeux semblaient chargés d'angoisse et de haine.

Plus loin dans l'ombre générée par un mur immense rouillé par l'humidité, un marine circule innocemment dans une passerelle en quête de documents hautement secrets. Mais une main décharnée s'arracha des ténèbres pour se planter autour du cou du marine horrifié. Un couteau se dressa au dessus du crâne du marine, pour s'y planter violemment entre ses deux yeux écarquillés. Il s'effondra lourdement sur le grillage en projetant vers l'obscurité une trainée d'hémoglobine.

L'être qui venait de sacrifier le soldat sortit lentement. Il se retourna un bref instant pour laisser apparaître la face d'un homme qui à perdu la raison.

L'alarme retentit.

Le Caporal Perez enfila prestement son uniforme de marine, plaça rapidement son casque meurtri de rayures, et fonça en direction du poste de commande de la base.

« Et merde ... »

En sortant de sa chambre, les parois explosaient à son passage. Il récupéra un fusil de combat qui trainait sur le sol noircit du couloir. Il enfonça à coup de Rangers une porte défectueuse, et l'arracha pour passer à travers l'embrasure.

Des covenants apparurent au fond du couloir immaculé de sang. Tout en continuant de courir, il verrouilla son arme à hauteur de son visage et vida son chargeur sur les grunts qui s'effondraient un à un. L'élite qui dirigeait la petite troupe tenta de frapper Perez au visage, mais ce dernier fit un pas de côté et lui assena un terrible coup de crosse dans le dos qui fit tomber l'élite à terre, mort.

Il continua sa course à travers l'espace dégagé de la base en flamme, pour rentrer dans un sas encore actif de la base. Il lança des grenades à fragmentation loin devant lui. Une déflagration s'en suivit, et délogea d'un coin sombre des cadavres de brutes calcinés par l'explosion. Il sauta par dessus les corps immobiles et récupéra un lance-roquettes chargé placé sur une table toujours intacte.

Deux Hunters, ayant vu Perez de loin, se mirent en position offensive, et chargèrent leurs canons à plasma. Le Caporal envoya une salve de roquettes sur eux, et tua l'un d'entre eux. L'autre chargea Perez, mais le manqua de peu. Le marine rechargea son arme avec vitalité et relança une salve pour achever le dernier ennemi. Il balança son arme vide contre un mur transpercé, et reprit sa course.

Il aperçut au loin la porte blindée du poste de commandement, mais des brutes lui barraient la route.

« Oh la vache, elles sont plus forte que moi ... » grogna-t-il.

Mais au même moment, la compagnie A sortit en trombe du couloir à côté de Perez. Ils abattirent les monstres poilus à coup de fusil à pompe et de grenades à fragmentation, et rejoignirent le sergent d'état major Banks, qui fixait un tableau holographique. Il se retourna vers sa compagnie, l'air étonné.

« Vous êtes enfin arrivés. » dit-il avec un petit sourire.
« On a fait aussi vite qu'on pouvait. » répondit McKenzie.

Il était 10h précise quand c'est arrivé. La neige continuait de tomber en blocs massifs.

Un marine portant une tenue de camouflage urbain et un bandeau sur la bouche pour se protéger du froid faisait sa ronde autour d'un complexe très bien gardé du nom de FORTRESS. Il contenait des informations sur la flotte et les troupes envoyés en guerre pour défendre le CSNU contre les covenants.

Le soldat avançait lentement sur la rambarde d'où il scrutait les alentours à travers les flocons reflétant la lune. En une fraction de seconde, sans le moindre bruit, son corps s'écrasa lourdement sur le pont métallique et roula dans le précipice. Une ombre imposante fila silencieusement à travers la flaque de sang encore tiède qui s'était déposée sur le mur.

Elle s'arrêta brutalement à un coin de mur glaciale. A travers les pellicules blanches tombant du ciel parsemé d'étoiles, on pouvait distinguer la silhouette d'un Élite Minor armé d'une minuscule lame à énergie greffé sur son poignet droit. Il glissa un œil alerte de l'autre côté du mur, pour apercevoir deux marines discutant, rigolant et fumant une cigarette pour se réchauffer. Il fonça droit sur le premier marine, et lui planta sa lame dans le dos et la retira d'un geste vif vers le haut. Le second marine, horrifié et aveuglé par la couche de sang qui venait de se déposer sur sa visière tira à l'aveuglette devant lui avec son fusil à pompe. L'Élite esquiva de peut le tir à bout portant, et transperça de part en part le marine avant de le jeter violemment dans la crevasse.

Un sergent qui était posté de l'autre côté de la muraille vit brièvement la scène sanglante qui venait de se dérouler. Il sonna l'alarme et toute la structure se mit en mouvement.

L'Élite Minor continua sa course à travers la base et rentra dans une pièce vide et désordonnée. Il coupa la porte blindée en plusieurs quartiers, et la poussa avec son pied. Deux marines qui se trouvaient derrière la porte se retournèrent et pointèrent leurs armes dans l'encadrement. Mais le Sangheili se retrouva derrière eux, prit leurs têtes et les entrechoquèrent.

Il pénétra enfin dans ce qui semblait être la salle de contrôle de la base. Un intel était protégé par un regroupement de marine près à en découdre. Son heure de gloire.

La seconde où il leva son pied, les armes crachèrent le feu. Son bouclier énergétique scintillait de milles feux, et se vida à mi-chemin. Son torse, ses bras, ses jambes se criblaient de balles, mais il continuez d'avancer. Son sang pourpre éclaboussait le sol et sa détermination était mise à l'épreuve. Ses membres inférieurs ne réagissaient plus aux ordres envoyés par son cerveau, et il trébucha face contre terre sur le sol repeint de son fluide vital. Il tenta de se relever à la force de son bras gauche et tendit son bras droit vers l'intel.

La dernière chose qu'il vit avant de rentrer dans un rêve éternel était le canon fumant et rougeoyant d'un fusil de combat. Il était 10h et 15 minutes.